Le Dry Needling est une méthode de traitement à l’aide d’aiguilles sans injection de substance (needling signifie poncture, action de piquer avec une aiguille ; dry signifie sec). Le Dry Needling est utilisé principalement pour traiter les Triggers points dans le cadre du Syndrome Myofacial Douloureux (Dommerholt, 2006).

Les publications apportant des preuves cliniques sur l’efficacité de la pratique sont croissantes et une intervention sur le Dry Needling a été présentée lors du dernier congrès de l’IFOMPT à Québec en 2012. Précisons qu’il n’existe pas d’autres liens, entre le Dry Needling et l’acupuncture, que l’utilisation d’aiguilles identiques. En effet, cette pratique ne se base pas sur les théories des méridiens de la médecine chinoise mais sur les connaissances anatomiques et neurophysiologiques de la médecine occidentale.

Les mécanismes impliqués dans la réduction de la douleur et le relâchement des triggers points par le passage de l’aiguille ne sont pas totalement identifiés et sont nombreux.  Les hypothèses les plus fondées sont un effet mécanique du Dry Needling sur le cordon musculaire, un effet chimique au niveau de l’ischémie locale et de l’hypoxie et enfin un effet neurologique au niveau central et périphérique (Cagnie et al, 2013).

Nous avons plusieurs années de recul sur les traitements, car la pratique est autorisée et utilisée depuis de nombreuses années par les kinésithérapeutes dans le monde, y compris dans les pays européens comme l’Espagne, le Royaume Uni ou les pays Scandinaves. En Australie, 25% des praticiens sont formés (ASAP, 2013) et en Afrique Du Sud 75% des kinésithérapeutes l’utilisent au moins une fois par jour (Dommerholt, 2006). Plusieurs études ont ainsi évalué les risques de la pratique par les médecins et les kinésithérapeutes : elles ont toutes conclu que la pratique était sûre (Vulfsons et al, 2012).

Les récentes premières formations en France ont donné de l’élan à la pratique dans notre pays, mais pour le moment l’utilisation des aiguilles est réservée aux médecins dans la législation Française. Nous sommes sur la voie de la reconnaissance et de la légalisation de la pratique pour les kinésithérapeutes, et pour y parvenir nous avons besoin de soutiens !